Du 12 au 18 février 2024 a lieu la 8ème édition de la Semaine de la Pêche et de l’Aquaculture Responsables organisée par les ONG Aquaculture Stewardship Council (ASC) et Marine Stewardship Council (MSC).  

Vous vous demandez comment – à votre échelle – vous pouvez contribuer à préserver les océans ? Vous pensez que les enjeux sont trop importants et qu’un petit geste de votre part ne changerait rien ?

Bien au contraire, chaque geste compte. Nous pouvons tous contribuer d’une manière ou d’une autre à la préservation de la biodiversité marine !

Que vous soyez un amateur de produits de la mer, une ONG, un scientifique, un pêcheur, un éleveur ou bien encore une entreprise : vous avez tous un rôle à jouer et on vous explique pourquoi.

Comment pouvez-vous agir ?

En tant qu'amateur de produits de la mer, il existe une multitude de moyens de s’engager pour la préservation des océans. L’un des plus accessibles se trouve à portée de main ou plus précisément, à portée de fourchette ! En effet, vos choix de consommation ont un impact plus que déterminant dans cette démarche.

Lors de vos achats, vous pouvez réduire votre impact environnemental en choisissant des produits de la mer issus de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Pour repérer ces produits, rien de plus simple : il vous suffit de chercher les labels MSC ou ASC.

En France, plus de 4000 références de produits de la mer sont labellisées. De quoi satisfaire tous les goûts ! Vous pouvez les trouver sous toutes les formes : en frais, en surgelé ou en conserve, dans les grandes surfaces ou les magasins spécialisés.

Si vous manquez d’inspiration pour cuisiner du poisson ou des fruits de mer, ne vous inquiétez pas : n’hésitez pas à consulter nos recettes pour trouver de nouvelles idées !

lES GESTES QUI COMPTENT DES AQUACULTEURS

Aujourd’hui, près de 2000 fermes aquacoles sont certifiées dans le monde. L'ASC améliore petit à petit les pratiques aquacoles et veille à ce que les fermes respectent des critères environnementaux et sociaux crédibles, ainsi que des niveaux de performances mesurables basés sur des données scientifiques. Mais concrètement, que mettent en place ces fermes certifiées par rapport aux fermes conventionnelles ?

Les améliorations que les éleveurs doivent apporter pour prouver leur conformité aux référentiels ASC sont documentées pendant le processus de certification. Les données montrent par exemple que les fermes d’élevage de saumon et de crevettes certifiées ASC ont diminué leur consommation de poissons sauvages de plus de 3 % entre 2015 et 2018, réduisant ainsi leur dépendance en ressources halieutiques sauvages. Autre exemple : Pour accéder à la certification ASC, les fermes de la Global Salmon Initiative ont dû réduire de 50% leurs traitements chimiques parasiticides.

En France, des fermes certifiées ont mis en œuvre des mesures pour réduire leur empreinte écologique comme la minimisation de l’impact sur les habitats et la biodiversité avec entre autres, la réalisation d’une étude démontrant que la biodiversité sur leurs parcs est plus riche que sur les parcs dépourvus d’huitres. Ces fermes doivent aussi utiliser efficacement des ressources en eau et en énergie et prouver lors de l’audit qu’elles mesurent et contrôlent leurs émissions d’énergie et gaz à effet de serre et qu’elles adoptent un effort continu pour réduire ces dernières.

Sur le plan social, les fermes certifiées ASC doivent offrir de meilleures conditions à leurs salariés et leur garantir des salaires réguliers et équitables. Des témoignages sur le terrain confirment ces améliorations. Certifiée ASC, la ferme ostréicole HuÎtres Geay en France a offert des formations plus adéquates relatives aux conditions de travail, la santé et à la sécurité. La ferme a aussi mis en place une rotation sur les postes de travail afin de limiter la pénibilité et propose deux entretiens individuels annuels.

Les gestes qui comptent des pêcheurs

De nombreux pêcheurs passionnés et engagés sont conscients de leur impact et mettent en œuvre des pratiques plus responsables pour offrir des produits de la mer plus respectueux de l’écosystème marin.  Mais concrètement, qu’est-ce que la pêche durable pour eux ?

Tout d’abord, pour obtenir la certification MSC, les pêcheries volontaires doivent être évaluées par une tierce-partie selon avec le Référentiel de certification « pêche durable » MSC, comportant 25 critères et 74 sous-critères scientifiques et environnementaux.  

Les pêcheurs doivent démontrer la préservation adéquate des stocks de poissons en assurant un faible impact sur l’environnement marin, tant sur les habitats que sur les autres espèces.
Pour respecter ces principes de durabilité, de nombreuses pratiques peuvent être mises en œuvre, telles que :

•        L’augmentation de la taille minimale de capture (pour le bulot de la baie de Granville où la taille minimale est passée de 45 à 47 mm)   

•        La pêche de nuit ou à l’aide de banderoles colorées pour éviter les oiseaux marins (la pêcherie de légine de la Réunion a réduit de 90% ses mortalités aviaires depuis son entrée dans l’évaluation MSC)    

•      Des formations sur l’identification, la manipulation, le transport en centre de réhabilitation vétérinaire et la remise en liberté des tortues marines (la pêcherie d’espadon à la palangre de la Réunion a permis à ce jour de sauver plus de 400 tortues, le taux de survie des tortues est estimé à 80%)

•        Ou encore la fermeture de la pêche à des moments précis de l’année (par exemple la pêche de coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc n’est autorisée qu’entre octobre et avril)

Actuellement, 550 pêcheries dans le monde sont certifiées « pêche durable » MSC, représentant environ 16% des captures mondiales de poissons sauvages certifiée. L’enjeu majeur de cette certification est de maintenir les pêcheries certifiées dans un processus constant d’amélioration. Au cours des 25 dernières années, plus de 2 225 améliorations ont été réalisées en faveur des espèces en danger ; la réduction des prises accidentelles ; l'adaptation des stratégies de capture, et l'amélioration de la gestion des pêcheries, de la gouvernance et des politiques, contribuant ainsi à la préservation des écosystèmes et des habitats marins.

La préservation de la ressource est cruciale pour les pêcheurs, et chaque année, de plus en plus d'entre eux s'engagent !

LES ENJEUX

Les océans font face à de nombreux défis tels que la surpêche, la pollution, le changement climatique, la perte de biodiversité, etc. Ils jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, la fourniture d’oxygène et, grâce également à l’aquaculture, dans la satisfaction des besoins alimentaires de l’humanité.

En effet, pour plus de 3 milliards de personnes dans le monde, le poisson constitue une source alimentaire essentielle : il correspond à 20% de leur apport quotidien en protéines animales. A l’heure actuelle, plus de la moitié des produits de la mer destinés à la consommation humaine proviennent de l’aquaculture.

En parallèle, les océans continuent de subir une pression considérable : selon l’ONU, 35,4 % des populations de poissons sauvages dans le monde sont surexploitées dans les océans, soit trois fois plus qu’il y a 40 ans. 

Avec une projection de 10 milliards d’êtres humains sur la planète d’ici 2050 et une augmentation de la consommation des produits de la mer, répondre à ces nouvelles demandes alimentaires est un défi majeur.

L’Aquaculture Stewardship Council (ASC) est une ONG à but non lucratif, créée à l’initiative du WWF en 2010. Son objectif est de transformer l’aquaculture conventionnelle afin de la rendre plus respectueuse de l’environnement et plus responsable socialement. Pour cela, elle gère notamment un programme de certification volontaire et entièrement indépendant.  

Les fermes certifiées ASC agissent au quotidien et, parmi leurs engagements, elles s’assurent de :    

1. Préserver la qualité de l’eau et la biodiversité  
2. Utiliser des aliments issus de filières plus durables   
3. Être attentives à la santé des espèces élevées  
4. Limiter l’usage d’antibiotiques et de médicaments   
5. Respecter les droits de leurs employés et des communautés locales 

Le Marine Stewardship Council est une ONG internationale créée en 1997 pour lutter contre la surpêche. Elle milite en faveur d’une pêche plus durable. 

Ses combats ? Lutter CONTRE la surpêche &  POUR la préservation des océans. 
Son approche ? SCIENTIFIQUE pour assurer la pérennité de la biodiversité et des écosystèmes marins. 

Ses moyens ? 
1. Un programme de CERTIFICATION et de LABELLISATION environnementale
2. Un processus indépendant (la certification est réalisée par des organismes indépendants accrédités) 
3. Une démarche totalement transparente (une gouvernance multi-parties, des consultations publiques ouvertes et tous les rapports d'audits disponibles sur internet) 

Son petit plus ? Un Fonds d’Appui pour la Pêche Durable qui permet de soutenir des PROJETS SCIENTIFIQUES et de RECHERCHE 

Ils nous soutiennent

Les entreprises, elles aussi, ont un rôle clé à jouer. En proposant aux Français des produits de la mer issus de la pêche et de l’aquaculture responsables, elles offrent la possibilité au plus grand nombre de faire le bon choix et incitent les pêcheurs et les éleveurs à s’engager dans la bonne voie !

Dans le cadre de la Semaine de la Pêche et de l’Aquaculture Responsables, 58 partenaires ont décidé de s’engager et de sensibiliser le plus grand nombre à une consommation plus responsable de produits de la mer : entreprises, marques, enseignes de la grande distribution. Mais aussi pêcheurs et éleveurs.

Car ensemble, nous pouvons avoir un réel impact : nous avons tous un rôle à jouer !

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